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Un peu d’histoire (n°2)
Bonjour,
Nous allons poursuivre l’histoire du vélo couché en essayant de vous faire comprendre qu’à la même époque une autre rivalité que celle qui oppose vélo droit et vélo couché existe ; mais que certains constructeurs comme PEUGEOT (qui découvre en 1885 « la Rover Safety Bicycle » (voir Un peu d’histoire n°1) lors d’un stage à Leeds en Angleterre) et MOCHET (par exemple) s’intéresseront aux deux domaines (la propulsion humaine et la propulsion motorisée) .
En 1898, Louis RENAULT invente la première transmission directe sur un moteur à explosion .
La guerre de 1914-18 sera gagnée par la France en partie grâce aux fameux taxis rouges « RENAULT » dits « de La Marne » (Type AG de 1905 – et AG1 de 1907 moteur de 1205 cm3) .
Charles MOCHET, en tant qu’industriel, se trouve à la fin de la guerre avec un marché difficile où il essayera de vendre le concept de « Vélocar » (voiture à pédale(s) motorisée ci-dessous) .
La sortie de la guerre ne permet pas d’envisager de fournir des voiturettes équipées d’un moteur à un prix « grand public » . Charles MOCHET, comme CITROEN, PEUGEOT, TALBOT, SIMCA et beaucoup d’autres dont les noms ont disparu de la liste des constructeurs, avait envisagé de doter ses voiturettes d’un petit moteur de 500 cm3 équipé de deux cylindres en 1925 .
Il essayera pourtant en ne vendant qu’environ 130 de ces voiturettes équipées d’un moteur de 350 cm3 .
Trop cher pour une exploitation industrielle rentable ; alors que de 1925 à 1950, il se mit à fabriquer 6000 voiturettes à pédales qui furent vendues (jusqu’à une par jour) et parfois motorisées par les particuliers eux-mêmes (voire des motoristes) .
On voit sur cette dernière image que les roues restent des roues de vélos ; certaines de ces voiturettes seront à trois roues : le tricycles couché était donc déjà presque inventé en 1926 – 1930 avec une carrosserie …
version de luxe de 1930
… alors que la version voiturette à trois roues avec un moteur sera d’un prix dissuasif entre les deux guerres . Après la mort de son père en 1934, Georges MOCHET, sa mère et son cousin continueront à construire différents modèles de voiturettes sans permis .
Sur les derniers modèles les pédales auront complètement disparues .
Pour bien vous remettre dans le contexte de l’époque voici une affiche largement parlante car personne aujourd’hui n’envisagerait plus de tracter une caravane avec un vélo :
Le véritable tricycle sera construit en 1930 et transformé après essais en « vélo vélocar » pour la course et puis en « vélorizontal » pour la commercialisation .
Georges MOCHET continuera à construire des voiturettes jusqu’en 1957 quand les normes deviendront plus strictes . Voici l’évolution de 1945 sur la type « H » :
Dans les années 1970, avec les premières crises pétrolières, beaucoup de petits constructeurs américains s’intéressèrent de nouveau au mode de la propulsion sans moteur ; pas mal de constructeurs hollandais également (« le pays plat » facilitant sans doute la recherche), mais aussi des allemands de l’est, etc … .
De nos jours, les très nombreuses marques de 2011 sont citées sur le premier article de « Tricycles couchés Rennais … » ; si je voulais faire de l’humour grinçant, je dirais qu’il y a presque plus de marques que de clients … vous trouverez même, si vous avez le courage d’ouvrir tous les liens mis en Post-Scriptum, qu’il y a des constructeurs que je n’ai même pas cités dans mon article sur les différents tricycles et qui sont mis sur ces sites .
J’ai essayé dans cet historique n°2 de vous faire toucher du doigt que les recherches sur la propulsion humaine étaient loin d’être un affrontement conceptuel voire un enjeu planétaire entre le moteur à explosion et le pédalier au siècle dernier .
Demain, et cela va arriver très vite, la Chine ne voudra plus pédaler car elle l’a trop fait sous Mao . Le nouvel idéal étant de vouloir imiter les américains (qui sont les plus gros pollueurs de la planète) avec les incidences insoupçonnées sur la couche protectrice d’ozone risquant de produire une situation non contrôlable par les instances dirigeantes qui ont toujours « un métro » de retard pour gérer des catastrophes prévisibles .
Pour éviter d’avoir à supprimer de cette page historique ce qui devient des commentaires (en 2012-13-14, etc…), je vais restreindre mon propos en ne vous conseillant pas d’acheter un tricycle fabriqué en Chine qui vaut à ce jour trois fois moins cher que ceux fabriqués en Hollande ou aux USA (il se pourrait que je change d’avis dans deux ou trois ans, le cas échéant, ?) .
Un tricycle prend de la place dans un garage où il faut impérativement le remiser (il est réglé à vos mesures de jambes et il faut largement plus de six mois … pour retrouver le même) car le vol sera pour vous une catastrophe . C’est un engin que vous aller aimer plus que votre voiture (qui devient en occident un objet banal mais qui reste cependant indispensable) .
Alors si vous avez l’envie de vous engager dans le cycle infernal de l’amour du cycle, voire du tricycle, pensez bien à tous les paramètres à examiner . Je vous l’accorde, c’est génial mais il y a des contraintes (ne serait-ce que celles du temps (météo)), de la place occupée au sol, de la location d’un camion quand on veut se déplacer un peu loin (surtout quand il y a deux tricycles non-pliants à transporter) .
Je sais que j’ai l’air de jouer à Cassandre en souhaitant vous éviter les affres d’une décision non adaptée à votre façon de vivre et que mon discours premier aurait pu vous influencer dans le sens d’un désir un peu fou … mais essayez d’imaginer une horde de tricyclistes sur le futur mail Mitterrand devant respecter le code de la rue … serait-ce vraiment viable ?
Je vais terminer sur ce point d’interrogation bien qu’à ce jour les tricyclistes bénéficient provisoirement d’un statut dont la rareté le permet .
J.M. MARTIN
P.S. : voici, ci-dessous, quelques liens que vous aimerez sans doute consulter pour parfaire votre approche du thème abordé dans cet historique .
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