20 000 kms en Tricycle couché n°11 quater ou Quand on découvre le Shinkansen
Posté par LPBSM le 30 décembre 2014
Bonsoir,
こんばんは。
Daruma Daishi 達磨大師
Daruma
Sans jambes, sans bras et sans pupilles, cette poupée japonaise est devenue une sorte de talisman de chance pour réaliser ses voeux . Il faut peindre la pupille de l’oeil gauche lorsqu’on fait son voeu et l’on peint la pupille de l’oeil droit quand le voeu est exaucé .
« Le Daruma (達磨) est la représentation figurative de Bodai-Daruma (Bodhidharma – Véme/VIéme siècle) un religieux indien de la secte bouddhique dhyâna venu en Chine diffuser les préceptes du bouddhisme . Il est à l’origine de la création de la secte bouddhiste Sôtô . Bodai-Daruma est connu pour sa persévérance . Selon la tradition il serait resté en méditation en position Zazen
pendant 9 année face au mur de la caverne où il méditait
et aurait vécu jusqu’à l’âge de 150 ans … (?)
Lorsque l’on achète un Daruma (souvent en début d’année) les pupilles de ses yeux ne sont pas dessinées. Le possesseur du Daruma dessine la première pupille de couleur noire en même temps qu’il fait un vœu . L’autre pupille ne sera dessinée qu’au moment où le vœu sera exaucé . A la fin de la même année où le vœu a été réalisé, il est de coutume de brûler le Daruma
. En pratique ce rite se pratique dans les temples à l’occasion du Daruma-ichi .
Le Daruma-ichi est une sorte de foire aux Daruma qui commence en janvier dans certaines régions (6 et 7 janvier à Takasaki ; en février dans la province de Fukushima ) et se termine début mars . Lors de cette journée, on rapporte son Daruma au temple et on se porte éventuellement acquéreur d’un Daruma plus imposant . Certains temples sont célèbres pour leur Daruma-ichi . C’est le cas notamment des temples de Tôkyô Soji-ji et Jindai-ji
Daruma-Ichi au temple Jindai-ji
Il est à noter que les temples ne sont pas vraiment enclin à accepter votre Daruma si celui-ci n’a pas été acheté dans le temple même . Il est de tradition de ne faire qu’un vœu par Daruma et de ne posséder qu’un Daruma .
Il existe une multitude de magasins proposant des Darumas à la vente . Les prix varient en fonction de l’importance du Daruma . Plus ce dernier est gros, plus il est cher (vous en trouverez certains pouvant monter jusqu’à 15 000 yens) .
D’autres Darumas sont agrémentés de caractères les destinant à un type particulier de vœu (santé, sécurité…) . La popularité du Daruma est telle que le secteur marchand n’a pas hésité à en faire des produits dérivés surtout dans le secteur des jouets (par exemple le Darumacho de Daruma et de Macho) . Un Daruma traditionnel au visage bleu est uniquement fabriqué dans la préfecture de Miyagi . On le nomme Matsukawa-daruma
https://www.youtube.com/watch?v=adYaw3o02xY
.
Le Daruma est fêté au Japon tous les ans le 5 mai (Daruma-ki) . Des temples lui sont même consacrés par exemple celui du temple de Takasaki
à environ 100 kms au nord-est de Tokyo :
Extrait de texte remanié et illustré de : http://www.clickjapan.org/Histoire_religions_politique/daruma.htm
.
Ceci n’étant qu’une mise en bouche pour notre cérémonie des voeux du 1er janvier, Laurent a de son côté beaucoup voyagé allant de Tokyo à Kyoto (l’ancienne capitale), en passant par Osaka, puis par Hiroshima …puis par Kyoto … etc . Tout cela n’aurait pas été possible sans le Shinkansen :
Laurent embarquant sur le Hikari Shinkansen N700 à Tokyo Station le 23 décembre 2014,
L’intérieur très confortable du Shinkansen et surtout l’Iken (voire Ikebana c.à.d. L’art de présenter des petites friandises à l’Amagasaki Station d’Osaka) … il était temps !
Laurent dans le parc de l’île de Miyajima ; commentaire de Laurent : Je regarde l’objectif avec des daims .
Bien sûr, c’était pour le jeu de mots ; mais je soupçonne Laurent de ne pas avoir dit qu’il regardait l’objectif avec des cerfs, car il serait devenu trop évident que dessert était pour lui un véritable objectif !
Miyajima est le nom le plus fréquemment donné à Itsukushima .
Située au large d’Hiroshima, cette petite île contient l’une des trois plus belles vues du Japon selon le philosophe confucianiste Razan : le Torii « flottant » du sanctuaire Itsukushima bâti dans le sable, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco, et est notamment célèbre pour subir les marées sans sourciller ou presque .
Question de « Le_djakk » : J’espère que tu pourras voir à marée haute aussi, les petites vagues qui défilent entre les pilotis
Réponse de Laurent : oui, je l’ai vu à marée haute, mais la lumière était très dure aujourd’hui
Pas de problème ; je pense que ce petit panoramique fera l’affaire :
Plusieurs bateaux font la liaison entre Miyajima et Hiroshima .
Île sacrée du shintoïsme, Miyajima connaît des règles spécifiques : il est interdit d’y naître, d’y mourir ou d’abattre un de ses arbres . Ainsi le mont Misen, très apprécié des randonneurs, est entouré d’une luxuriante forêt dont les érables rouges sont particulièrement beaux à l’automne . Ils jalonnent le parc de Miyajima où déambulent de nombreux cerfs en liberté .
Beaucoup de touristes choisissent de passer une nuit sur l’île, dans l’un de ses quelques hôtels ou « ryokan » assez coûteux (12 000 à 20 000 yens par personne (115 à 195 euros)), pour rendre l’expérience encore plus intéressante .
Iwaso Ryokan sur Miyajima
Mais il y a des Règles à respecter dans un Ryokan :
- Arrivée :
- Pour séjourner dans un ryokan, il est préférable d’arriver en début ou milieu d’après midi. Il est impératif d’attendre l’okamisan, la gérante des lieux. Elle vous conduira à travers le ryokan.
- Coutumes vestimentaires :
- Il est de coutume au Japon, d’enlever ses chaussures à l’entrée . Des chaussons sont à votre disposition pour vos déplacements à l’intérieur . Un vêtement d’intérieur porté dans les ryokans, le « yukata », kimono de coton à motifs bleus et blancs, est également mis à votre disposition .
- Bains :
- De nombreux ryokan disposent de bains communs, il est important de connaître les horaires d’alternance entre les hommes et les femmes . D’autres établissement plus prestigieux possèdent un « onsen » (source naturelle d’eau chaude)
.
- Règlement :
- Il est aussi préférable de prévoir des espèces ; beaucoup de ces ryokans ne prennent pas de carte de crédit .
- Horaires :
- Enfin, il est mal considéré par l’okamisan de se réveiller tard et de rester la journée dans sa chambre . Il est important lorsque l’on séjourne dans un ryokan de respecter l’harmonie et le bien-être des lieux . En effet, de nombreux Japonais viennent s’y reposer le temps d’un week-end dans le but de retrouver la sérénité après une semaine de travail oppressante . Un ryokan ferme ses portes à 23 h, quelques ryokan permettent à leurs convives de rentrer plus tard, il faut au préalable prévenir les maîtres des lieux . Cependant, la plupart respectent consciencieusement cet horaire .
Hiroshima :
En son cœur se situe le grand parc de la paix qui regroupe notamment le dôme de la bombe A (dont la structure a survécu au souffle de l’explosion) ainsi que le Musée de la Paix et ses poignants témoignages .
Genbaku dom, le dôme de Genbaku est le mémorial de la paix d’Hiroshima. Pour que personne n’oublie ce qu’est l’horreur de la bombe, dixit Laurent ; la photo de Laurent datant du 24 décembre 2014 .
Conçu par l’architecte tchèque Jan Letzel (1880-1925), ce bâtiment de style européen fut achevé en avril 1915 .
Le dôme de Genbaku (原爆ドーム, Genbaku Dōmu?), ou le mémorial de la paix d’Hiroshima ou encore le dôme de la Bombe Atomique, était à l’origine le Palais d’exposition industrielle du département de Hiroshima . Son nom provient du terme japonais « genbaku » (原爆, genbaku), abréviation du terme « genshibakudan » (原子爆弾, genshibakudan) signifiant « bombe atomique ».
Photographié environ 1 mois après la bombe du 6 août 1945 .
Genbaku vu sous d’autres angles aujourd’hui .
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Puis Nozomi Shinkansen rentrant dans la gare de Kyoto
« Le pavillon d’or, Kinkaku Ji, Kyoto » le 27 décembre 2014
Photo et commentaire de Laurent
Le pavillon d’or à Kyoto (Kinkakuji) vu sous un autre angle, suivi du phénix chinois fenghuang sur le faîte du toit .
Le temple d’or à gauche et le temple d’argent à droite sur le nord de Kyoto
Bien que plus connu sous le nom de Ginkaku-ji, le nom officiel du temple d’argent est Jisho-ji (慈照寺?) . Il a été construit en 1482 par le shogun Assikaga Yoshimasa, qui voulait rivaliser avec Kinkaku-Ji, le pavillon d’or, construit par son grand-père Ashikaga Yoshimitsu . Son intention était de couvrir le pavillon d’argent, mais à cause de l’intensification de la guerre Onin, qui avait éclaté quelques années plus tôt, en 1467, la construction a été arrêtée et le pavillon n’a jamais été couvert d’argent . Le bâtiment, qui devait être un monument ostentatoire, est maintenant pris en exemple pour montrer le raffinement dans la simplicité de la culture Japonaise . Beaucoup de Japonais pensent qu’il est plus beau que son homologue doré .
Extrait de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ginkaku-ji
Jardin de pierre et de sable devant le pavillon d’argent .
Les jardins de pierre du Mont Kôya participent du même esprit de simplicité et d’harmonie .
Temps de méditation et de prière sur les traces de Kôbô Daishi, fondateur de l’école bouddhiste Shingon . Photo et commentaire de Laurent le 28 décembre 2014 .
Les temples du Mont Koya forment un village au sommet d’une montagne boisée à près de 1000 mètres d’altitude, qui vous offre la garantie d’une atmosphère magique et d’un dépaysement total .
Le Mont Kôya est situé dans la préfecture de Wakayama, au sud d’Osaka . C’est un centre du Bouddhisme Shingon, introduit au Japon au 9ème siècle par le moine Kôbô Daishi (774-835) .
A l’origine c’était un monastère en retrait de la ville de Kyoto ; c’est maintenant une ville abritant plus de 100 temples et des universités dédiées aux études religieuses, qui sert de lieu de recueillement pour un grand nombre de pèlerins . C’est, en outre, le point de départ et d’arrivée du pèlerinage des 88 temples de Shikoku .
« En hébergement Shukubô, dans les temples, le repas pris après le temps de prière est végétarien (shôjin) » .
Photo et commentaire de Laurent, le 28 décembre 2014
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Le 29 décembre, revenu à Kyoto, nous surprenons un » No Lapin » dans un terrier typiquement japonais .
Mais ça, c’est un vrai lapin … c’est lumineux, non ?
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Avant le 31 décembre la formule est :
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YOÏ OTOSHI O !! よいお年を
ou
.良いお年を / yoï otoshi o mukae kudasaï
Yoï = bon, bonne ; Otoshi = année ; O = particule marquant l’éloignement ; Mukae = accueillir aller à la rencontre de ; Kudasaï = je vous prie, s’il vous plait .
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Littéralement : « je vous souhaite de passer une bonne année » .
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Mais ….
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J.M. MARTIN pour Tricycles Rennais
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P.S. :
- Pour en savoir plus sur la bonne année au japon : http://www.shinryu.fr/2476-bonne-annee-2011.html
- Pour en savoir beaucoup plus sur les Darumas presque de façon exhaustive : http://www.onmarkproductions.com/html/daruma.shtml (ce site est rédigé entièrement en anglais) .
- http://www.chroniquesdedo.fr/2008/09/de-leau/
- http://www.japan-rail-pass.fr/japon-en-train/conseils-voyage/mont-koya
- http://nedgis.com/2014/10/24/luminaire-enfant-ludique-et-design-la-maison-hollandaise-mr-maria-fait-rever-les-petits-mais-aussi-les-grands/
- http://www.kokeshi.fr/produit-977-kokeshi-horoscope-kokeshi-porte-bonheur-lapin-taille-m-26cm.html
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