20 000 kms en Tricycle couché n°7 bis
Posté par LPBSM le 25 juin 2014
Bonjour,
Je vous avais bien prédit que la suite devrait vite arriver et cela se confirme . Je m’étais également étonné que Laurent, de Boukhara, n’aille pas vers Samarkand et Tachkent ; la réponse vient de tomber en image :
L’hôtel Voxal ne représente pas un grand intérêt touristique sinon qu’il est situé près de la gare de Boukhara qui permet d’aller à Samarkand . Ayant réduit son bagage à minima, il prend le train de nuit pour s’y rendre .
A mon grand étonnement, peu d’images de Samarkand mais peut-être les réserve-t-il pour « Carnets de voyage d’Envoyé Spécial sur France 2″ ?
En revanche quelques images sur Tachkent :
Laurent n’avait pas le temps d’aller à Tashkent via Samarkand en tricycle, qu’il a sans doute laissé à Boukhara . Ces dernières informations datent de 13hs. .
Donc, après déduction logique, après Tachkent, retour en train vers Boukhara et reprise du tricycle pour aller vers Noukous et la mer d’Aral .
La suite ne sera pas diffusée avant mardi prochain ; voilà pourquoi je publie rapidement ce début d’article .
A bientôt …
Mardi 1er Juillet 2014 :
Les réponses à mes questions ne se sont pas fait attendre . Laurent n’est pas passé par Samarkand mais est allé directement à Tachkent (« Tach » veut dire « pierre », « Kent », « ville ») :
Ci-dessous la grande coupole du grand marché Chorsu ou Tchorsu (extérieur et intérieur) .
Le coin des épices et celui de la viande
Ces 7 coupoles de béton illustrent fort bien l’influence russe sur cette ancienne « république » de l’URSS . Elles ont été réalisées sur cet ancien marché, il y a 150 ans et restaurée en 1980 . Ce marché est immense et on y trouve aussi bien de l’alimentaire que des vêtements, des tapis, des accessoires et des restaurants sous ces coupoles . Le bâtiment à deux niveaux et est une construction soviétique dérivée de la tradition du labyrinthe d’échoppes couvertes pour parer aux ardeurs du soleil . On trouve à l’étage supérieur les fruits secs et les oléagineux (noix, etc…), tandis que l’étage du bas est réservé aux fruits et légumes frais, aux herbes et aux épices . A l’extérieur sont installés les marchands de tapis, de châles ou de mules, ainsi que les vendeurs de charcuterie et de « chachliksé (les brochettes locales) .
Marchand de chachlyks, Kogon, 26 juin 2014.
Chorsu signifie « 4 chemins » ou « croisement » et les marchands de tous les pays y venaient depuis des siècles ( plus de 2000 ans) en suivant la route de la soie . « Suq » en langue arabe signifie bazar ; d’où le nom de Chor »su » qui est dérivé d’anciennes formes de « Chor, “Chorsuk”, “Chorbozor” . On le connait aussi sous le nom d’ Eski Juva bazaar ( vieille tour ) du nom d’une ancienne tour construite au XIXème siècle sur la citadelle pour protéger le bazar maintes fois détruit par les diverses invasions de la ville mais, comme le phénix, renaissant de ses cendres . On retrouve le nom d’Eski Juva dans d’autres républiques .
Il s’appelait « Marché d’Octobre » au temps de l’URSS .
Ci-dessus le grand escalier (photo de droite) menant à la grande coupole et à côté, l’entrée d’une des petites coupoles . Le grand panneau « Elga Xizmat » est le nom de la société qui gère les sept marchés .
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Laurent sur Tachkent, nous a envoyé une photo de la photo de la statue d’Amir Timur (Amir Timour (Tamerlan), était le chef d’un clan turco-mongol qui abattit, en 1363, la puissance mongole . Selon la légende, il perdit l’usage de l’une de ses jambes d’où son surnom, « Timour le boîteux » (Timur lang), qui lui resta . Il se proclama roi de Transoxiane en 1370 et dicta ses volontés à la Perse . En 1388, il se fit acclamer sultan musulman puis commença la conquête de l’Asie centrale, de l’Iran, de la Syrie et de la Turquie d’Europe . Il prit Delhi en 1398, pilla la ville de fond en comble, puis se disposa à attaquer la Chine, mais il mourut avant d’avoir pu mettre son projet à exécution, en 1405 . Son immense empire fut alors partagé entre ses quatre principaux descendants, fils et petit-fils, qui fondèrent des dynasties séparées régnant sur la Perse, la Transoxiane et l’Afghanistan) :
Même si grâce à la carte supra, vous pourrez vous repérer, dans Tachkent (la ville de pierre), cela semble restreint par rapport à l’environnement en 2 D .
Tamerlan (1336-1405)
Tamerlan, appelé également Amir Timour, lié à Gengis Khan par son épouse Saray Mulk Khanum alias Bibi Khanoum, né près de Samarcande, a bâti un vaste empire incluant plusieurs pays de l’Asie centrale dont le futur Ouzbékistan. Son empire tomba en 1507 aux mains des Ouzbeks de la dynastie des Chaybanides. Tamerlan a laissé de grandes réalisations culturelles, artistiques et scientifiques, principalement à Samarcande et à Hérat. Le XVe siècle est appelé par les historiens modernes la Renaissance timouride, en particulier sous les règnes de Shah Rukh, d’Oulough Beg et de Husayn Bayqara.
carte de l’empire timouride de 1300 à 1405
La statue se trouve même sur un billet de grosse coupure .
Le Musée des Timourides se différencie des édifices publics de la période soviétique par son style architectural . Construit par un architecte ouzbek (M. Rasulov), à grands frais et en seulement huit mois, son lieu central témoigne de l’importance que l’état accorde à la construction d’une mémoire nationale laïque et aussi à la volonté de reconstruire le paysage urbain . Il se situe entre la place de l’Indépendance (ancienne place Rouge) et le square Amir Timour (anciennement Karl Marx) . C’est un bâtiment circulaire coiffé d’une coupole verte turquoise rappelant celle de Gur-emir :
« Notre plus belle pièce est le manuscrit de Charafidin Ali Iazi, son fameux Zafar Noma, qui date du XIIe siècle . « Mais, vous savez, finalement, le plus important, c’est le bâtiment lui-même » déclare B. Akhmedov directeur de la constitution scientifique et conseiller du Président . Cet académicien explique que ce musée se singularise par son immensité et la pauvreté des collections présentées qui datent rarement de la période timouride . Ceci donne une impression de vide gigantesque au musée . Selon le directeur, la plupart des richesses de cette période se trouve soit dans les grands musées russes (essentiellement à l’Ermitage de Saint Pétersbourg et au musée ethnographique de Moscou) soit à l’étranger .
Ce musée des Arts Décoratifs est l’ancienne résidence de Polovtsev, un diplomate russe . Il avait embauché les meilleurs artisans pour recréer un palais typique et y abriter sa collection de tapis, bijoux et meubles .
Cependant, si vous souhaitez le voir sous un autre aspect : http://lemuseevivant.blogspot.fr/2013/09/le-musee-dhistoire-douzbekistan-tashkent.html
Pour ne pas vous saturer d’informations, Tachkent va bénéficier d’un autre article .
A très bientôt .
J.M. MARTIN pour Tricycles Rennais
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